Funeste décision pour la Prévention Spécialisée

Funeste décision pour la Prévention Spécialisée

La Prévention Spécialisée est une compétence obligatoire du département. La loi du 6 janvier 1986 est très claire. Il s’agit d’un volet de la protection de l’enfance, qui est une compétence obligatoire contrairement à l’interprétation donnée par le Président du Conseil départemental. Elle agit au cœur des quartiers. Elle vise à une action éducative pour des jeunes en voie de marginalisation, pour rompre l’isolement et restaurer le lien social.

Dès le budget 2015, la majorité LR-UDI a baissé les crédits pour la Prévention Spécialisée passant ainsi de 1,9 M€ à 1,6 M€. Sans aucune concertation ni avec les Maires, ni avec l’association porteuse du service, la droite décidait, seule, que les communes devraient participer financièrement. Suite à cette décision, les Maires des quatre communes (Chenôve, Dijon, Longvic et Quetigny) ont demandé des rendez-vous par écrit, à plusieurs reprises. Le Président François Sauvadet a fait la sourde oreille et n’a apporté aucune réponse.

Au budget 2016, nouvelle baisse des crédits de 1,6 M€ à 1,13 M€. Soit une baisse cumulée de 770 000 € sur deux ans. C’est 40% du budget de la Prévention Spécialisée. La majorité décide, toute seule, de changer les règles en prenant le risque de faire disparaitre la Prévention Spécialisée, pourtant indispensable dans notre agglomération.

A la suite de ces décisions, le Président cherche à faire porter la responsabilité de l’asphyxie du service sur le dos des Maires alors que la situation actuelle est de sa pleine et entière responsabilité. Il est incompréhensible qu’il ne se rende pas compte que la décision qu’il est en train de prendre aura des conséquences négatives sur le territoire.

Lors du débat budgétaire 2017 nous avons déposé un amendement pour remettre à niveau les crédits de la Prévention Spécialisée. Nous avons appelé la majorité et le Président à la responsabilité et à la cohérence. Nous n’avons pas été entendus. Cette funeste décision signe l’enterrement d’un service historique et ô combien nécessaire pour nos jeunes.

Tribune publiée dans l’édition de janvier 2017 du magazine départemental.

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