Face à la crise, priorité à l’éducation
3 c’est le nombre de création de postes que le Ministère a jugé urgent pour notre département (…).. 3 c’est-à-dire une affectation symbolique pour pouvoir dire que notre département n’a pas été oublié.” Ainsi la droite départementale évoquait les mesures pour dénigrer ensuite cette décision… et son urgence ! Au chevet de l’école, c’est comme chez Molière : c’est la droite qui a “saigné” l’école de 80 000 postes depuis 2007 et c’est elle qui voudrait la soigner aujourd’hui encore ! Après plusieurs années de destruction massive et irresponsable, la situation appelait donc un changement urgent. C’est bien ce qui a été fait par François Hollande qui a stoppé l’hémorragie et répondu ainsi à la mobilisation de terrain de nombreux acteurs (parents, enseignants, élus,..).
Outre ces 3 créations, notre département bénéficie pour le 1erdegré (maternelles et primaires) de 28 postes maintenus à titre provisoire pour 1 an. Cela donne du temps pour réexaminer les besoins. Seules, dix classes verront leurs moyens réexaminés à la rentrée, en fonction des effectifs. Quant au second degré (collèges), les enseignants stagiaires recevront à nouveau une formation professionnelle et bénéficieront d’une décharge de 3 heures par semaine à cet effet. Après l’urgence, il faudra suivre le temps des soins avant celui de la convalescence. Après plusieurs années de gouvernement autoritaire et sans dialogue, c’est l’objet de la grande consultation qui a été programmée avec les acteurs du système éducatif (enseignants, parents d’élèves, chefs d’établissement…).
Pour notre part, nous demandons à la majorité départementale d’agir avec plus d’humilité au lieu de dénigrer le débat que mérite ce dossier :
• Qu’elle accepte de mener les travaux prévus dans les collèges au lieu d’inverser les priorités.
• Qu’elle accepte d’examiner rue par rue, ou commune par commune, la sectorisation des collèges.
• Qu’elle accepte de remplacer les Agents territoriaux des collèges dès le 1er jour de leur absence (y compris pour les départs en retraite !).
• Qu’elle accepte d’instaurer un tarif tenant compte des revenus familiaux pour la restauration scolaire des élèves.
• Qu’elle accepte de remettre en cause des dépenses inutiles (si ce n’est pour servir la communication de son président) avec une distribution de clés USB inadaptées par exemple.
• Qu’elle accepte de respecter l’autonomie des EPLE, partenaires capables d’initiative, et non des services aux ordres d’une majorité politique, en engageant une concertation demandée par les chefs d’établissement.
Avec tant de choses à accepter, c’est plus facile pour la droite de s’opposer sans rien proposer que de répondre efficacement en oubliant les 3/4…
Tribune publiée dans l’édition de septembre 2012.