Alésia, si chère Alésia.
L’aménagement et l’exploitation du site d’Alésia, situé en Haute Côte-d’Or, sont justifiés sur le plan culturel. L’action culturelle n’a pas de coût, mais elle a un prix. Alors que l’ambition était d’attirer 130 000 visiteurs par an, comme indiqué en juin 2007 dans la 1ère délégation de service public, le MuséoParc enregistre depuis son ouverture une baisse régulière de sa fréquentation et l’objectif a été revu à la baisse : il se situe désormais dans une fourchette de 65 à 70 000 visiteurs, soit presque deux fois moins qu’au départ.
La contribution financière départementale au fonctionnement du MuséoParc est de 2,4 M€ (après un pic à 3 M€ en 2013). Cette situation s’explique par les difficultés inhérentes à un projet surdimensionné et sur deux sites. La sagesse commande aujourd’hui de voir comment il serait possible d’intégrer le Musée, (dont nul ne sait s’il se fera avec plus d’aides de l’Etat), dans le bâtiment existant afin de ne pas augmenter encore les coûts de fonctionnement sans recettes nouvelles.
L’orientation et le projet d’animation ont été revus en 2016 avec une série de mesures destinées à relancer la fréquentation en impliquant plus les acteurs locaux. Celles-ci ne porteront pas de fruits instantanément. Pour valoriser et promouvoir le MuséoParc d’Alésia, nous proposons aussi de l’associer à tous les sites liés à la période antique de l’histoire et dont la Côte-d’Or est riche sur plusieurs thèmes : la vigne et le vin, l’armée romaine, la métallurgie, les cultes des eaux, etc. Et il ne peut pas ignorer le centre européen de recherche scientifique de Bibracte.
Telles sont nos propositions formulées dans un esprit constructif avec l’espoir qu’elles seront entendues par l’exécutif.
Tribune publiée dans l’édition de septembre 2018 de Côte-d’Or Magazine.