Non à la suppression des emplois aidés

Non à la suppression des emplois aidés

L’annonce cet été de la suppression de 170 000 emplois aidés par le Gouvernement est une catastrophe pour des milliers de personnes en France, pour les collectivités locales et pour les associations. Cet arrêt menace des secteurs d’activités entiers alors qu’ils apportent des services indispensables à la population dans les services publics de proximité, les crèches, les écoles, les EHPAD, les clubs de sport, les associations de solidarité, etc…

Les emplois aidés ont démontré leur efficacité : permettre à des personnes éloignées de l’emploi d’avoir accès à un travail, et en même temps aux collectivités et aux associations de créer des emplois. Selon une récente étude du Ministère du Travail, la réussite des emplois aidés est largement confirmée : 6 mois après la fin de leur contrat 67 % des bénéficiaires avaient un emploi dont 71 % en CDI. 74 % déclarent que « le contrat aidé leur a permis de se sentir utiles et de reprendre confiance ».

Nous ne pouvons accepter une telle décision, dont l’objectif est purement comptable. Les associations, indispensables à la cohésion sociale, n’ont pas les moyens de recruter avec des contrats de travail classiques. Il faut préserver ces emplois aidés pour qu’elles continuent à assurer leurs missions qui pallient souvent aux carences de l’État.

Les finances des collectivités locales sont déjà fragilisées par leur participation au rétablissement des comptes publics de l’État (moins 10 Mdr d’€ en 5 ans). Le Gouvernement annonce une ponction supplémentaire de 13 Mdr d’€. Les collectivités n’auront pas les budgets nécessaires pour remplacer les emplois aidés. Les conséquences sont claires : plus de chômage et moins de services au public, moins de personnels dans les crèches, les écoles, les maisons de retraite, pour l’entretien des routes et pour la protection de l’enfance.

Plutôt que de faire des économies en condamnant au chômage des hommes et des femmes qui ont besoin de travailler, le Gouvernement ferait mieux de ne pas supprimer l’ISF. Nous dénonçons ces mesures et nous appelons le Gouvernement à revenir sur ces décisions.

Tribune publiée dans l’édition d’octobre 2017 du magazine départemental de la Côte-d’Or.

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