Normal !
L’ensemble du Groupe des Forces de Progrès adresse ses félicitations à François HOLLANDE, nouveau Président de la République.
Nous en sommes d’autant plus heureux que le nouveau Président accède à l’Elysée avec une réelle expérience territoriale : il était en effet président d’un département, dont il a pu apprécier la force et la vigueur malgré un héritage détestable laissé par son prédécesseur.
Avec son accession aux plus hautes fonctions de l’Etat, c’est donc une nouvelle chance qui est donnée à la démocratie locale tant il est urgent de rétablir la confiance entre l’Etat et les élus territoriaux, notamment des territoires ruraux, qui ont vu s’éloigner ou disparaitre les services publics.
L’approfondissement de la décentralisation est attendu et devenu une nécessité, dans un esprit de concertation, de responsabilité et de respect du principe de libre administration des collectivités territoriales.
Cette confiance et cette efficacité passeront par l’abandon de la réforme territoriale menée par l’ancien gouvernement et soutenue par le Président du Conseil général de la Côte-d’Or. Cette réforme supprime le conseiller général pour aboutir à une collectivité unique administrée par des conseillers territoriaux, dont les modalités du scrutin sont confuses et semblent être faites pour ravir à la gauche ses “grandes collectivités”. En avril 2009, dans cette même tribune nous dénoncions l’absurdité de rendre les départements responsables des déficits publics (alors que leurs comptes doivent être à l’équilibre), quand l’Etat d’abord était le premier mauvais payeur des prestations transférées. Et nous dénoncions alors une réforme “dangereuse, partisane et inopportune en cette période de crise”.
Nous réaffirmons donc que le Département doit rester la collectivité des solidarités, et que tout doit être fait pour que dans un esprit de réelle concertation entre l’Etat et les collectivités nous aboutissions à une réforme juste. Il en va de l’efficacité des actions engagées. Il en ira, pour la Côte-d’Or, de la qualité du service rendu au public comme aux communes. Rien d’autre de plus normal.
Tribune publiée dans l’édition de juin 2012.