L’eau : un bien commun à partager
S’il est légitime que le département se préoccupe de la disponibilité de l’eau, la méthode laisse à désirer ! Une fois de plus dans ce dossier, nous avons vivement engagé le Président du département à trouver la voie de la concertation afin de ne pas décider seul de l’utilisation des outils et réseaux gérés par les autres collectivités !
L’eau est une ressource vitale et cela n’autorise pas le Président à décider seul, à la place des collectivités qui en ont en charge cette compétence, de la façon d’exploiter les ressources.
La Métropole de Dijon approvisionne aujourd’hui plus de la moitié des habitants du département et a conclu plus d’une dizaine de conventions pour servir autant de communes ou syndicats mixtes extérieurs à son strict périmètre. Dans le même temps, le département envisage avec le seul syndicat d’Auxois-Morvan (SESAM) un usage de la réserve de Grosbois sans discussion avec le Syndicat Mixte de Chamboux qui utilise cette ressource depuis 1972 et travaille sur un projet d’amélioration conciliant tous les usages, depuis 6 ans !!!
Les acteurs locaux sur le terrain n’ont besoin ni d’un acteur supplémentaire, ni d’une conduite hors sol de ce dossier. C’est la raison de notre opposition en session du 24 juin au rapport présenté : l’eau est un bien commun que nous avons en partage.
Le changement climatique conduira à des épisodes de sécheresse plus fréquents et plus denses. Dans cette perspective, comment comprendre une démarche isolationniste ? Il est de notre responsabilité de veiller à un usage partagé et responsable aussi bien des deniers publics que des ressources naturelles.
Tribune publiée dans l’édition de septembre 2020 du magazine départemental.