Le matraquage fiscal continue en Côte-d’Or !
La lecture du rapport présenté à la session d’avril concernant la fiscalité directe locale pour 2012 et contre lequel nous avons voté, donnait une impression abracadabrantesque.
Jugez plutôt. Page 5 du rapport :“Le Conseil général de la Côte-d’Or a fait le choix d’appliquer sur le long terme une politique de hausse stable et mesurée de la pression fiscale”.
La hausse définit une augmentation de valeur alors que la stabilité exprime quelque chose qui ne varie pas. Nous pouvons nous demander ce qui est mesuré : la stabilité ou la hausse ? Outre l’effet rhétorique, est-ce là le signe d’une tentative d’exprimer l’inconcevable, voire l’absurde ?
Car ce qui est bien réel et que nous dénonçons, ce n’est pas la stabilité, mais les hausses répétées de l’impôt depuis 3 ans : + 5 % par an cela fait 15 % depuis 2009. Autrement dit et sans difficulté d’expression, c’est du matraquage fiscal et autant de mauvais coups pour le pouvoir d’achat.
Tout ceci n’est que la conséquence d’une fuite en avant irresponsable pour la situation financière du Département. La dette a explosé : + 178 % entre 2007 et 2011, alors que, dans le même temps, les investissements directs du Département ont diminué ! La majorité UMP NC n’assume plus les compétences premières du Département : chute vertigineuse de l’investissement dans les collèges, investissements routiers moins dotés, baisse des subventions en direction des associations, inefficacité de la politique de construction de logements sociaux …
La liste est longue de ce qui ressemble à une vision politique aveugle, conduisant depuis 4 ans à la diminution de la capacité d’autofinancement du Conseil général. Cet aveuglement permet à la droite de défendre avec acharnement la réforme des collectivités qui conduit à chercher l’équilibre financier en réduisant encore et encore le pouvoir d’achat des Côte-d’Oriens, ainsi que les services rendus.
Face à ces incohérences de la majorité UMP NC du Conseil général, nous continuerons notre combat pour faire valoir notre vision d’une autre politique pour permettre à l’ensemble des habitants de notre département d’accéder à un Mieux Vivre Ensemble.
Tribune publiée dans l’édition de mai 2012.