Intercommunalité : où est la coopération ?

Intercommunalité : où est la coopération ?

Une loi portant réforme de la coopération intercommunale, votée par les seuls parlementaires de la droite, prévoit la réforme de la carte intercommunale, et notamment la suppression des communautés de communes de moins de 5000 habitants.

Dans ce but et dans chaque département, le Préfet a été chargé de préparer et proposer un nouveau schéma de l’organisation intercommunale. Et une commission de la coopération intercommunale, composée des élus locaux des différentes communautés de communes, a reçu le pouvoir d’amender ces propositions du Préfet.

En Côte-d’Or, la plupart des dispositions du nouveau schéma avancé par la Préfecture ont été rejetées par une majorité des collectivités concernées lorsqu’elles se sont prononcées sur ce nouveau schéma. De nouvelles propositions alternatives ont été cependant avancées par les élus locaux après un travail effectué au sein de l’association des maires de la Côte-d’Or , dont certaines faisaient l’unanimité des élus, quelle que soit leur famille politique.

Mais lors de la réunion de la commission de la coopération intercommunale, nous avons eu la surprise de constater que les parlementaires de droite, emmenés par le Président du Conseil général de la Côte-d’Or, ont bloqué l’adoption de ces propositions. Ils ont même voté contre des propositions qui avaient fait l’unanimité, notamment le rapprochement entre la Communauté de communes de Saint Seine et celle des Forêts, Lavières et Suzon.

Comment ne pas avoir le sentiment que certains grands élus UMP ou Nouveau Centre cherchent plutôt à se créer ou défendre des fiefs électoraux, bien avant de construire des territoires pertinents ? C’est pourtant bien le constat que nous sommes amenés à faire en Côte-d’Or ! Qu’importe l’avis même des élus et des collectivités, il n’a plus compté aux yeux des parlementaires de droite que l’urgence de défendre un « pré carré » électoral.

Depuis cette réunion, la majorité a changé au Sénat, chambre des collectivités locales, et sa présidence a basculé.

Dès son élection, le nouveau président du Sénat a rencontré le Premier Ministre auprès duquel il s’est fait le relais de la colère des territoires face à leur incertitude sur le plan financier et institutionnel et de la nécessité urgente de reprendre la concertation et le dialogue avec les élus locaux.

Tribune parue dans l’édition de novembre 2011 de Côte-d’Or Magazine

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