Hébergement des personnes âgées : du mépris à l’exclusion !

Hébergement des personnes âgées :
du mépris à l’exclusion !

L’allongement de la durée de vie constitue un défi inédit. Et ici, nous souhaitons évoquer la politique menée en direction de nos ainés par la majorité UMP-UDI dans les maisons de retraite du département au mépris de toute considération humaine et sociale.

Il faut ici rappeler que l’hébergement des personnes âgées en établissement est une compétence des Conseils généraux fixée par la loi. Pour régler les frais de séjour, un résidant peut solliciter la solidarité familiale : ce n’est pas rare que les enfants se cotisent pour financer le séjour d’un parent. En second lieu, quand la pension de retraite est trop modeste, l’aide sociale départementale (avec recours éventuel sur succession) peut également être sollicitée pour payer tout ou partie des frais de séjour.

Sur 100 lits d’une maison de retraite de la Côte-d’Or qui pouvaient tous être occupés par un bénéficiaire à l’aide sociale, la majorité départementale a décidé de limiter les lits ouverts à ces bénéficiaires à 20 par établissement ! Et cette décision a été prise alors qu’il y a déjà de nombreux établissements, notamment en milieu rural, où cette proportion atteint ou dépasse 40 lits sur 100.

Cette décision est d’autant plus incohérente que le Conseil général a par ailleurs la possibilité de faire baisser les frais de séjour en subventionnant les investissements réalisés (constructions ou rénovations). Ce qu’il fait peu.

De sorte que, sans aide directe pour payer les frais de séjours, et sans aide indirecte pour faire baisser le coût du séjour, les retraités les plus modestes et leurs familles sont tenus à l’écart de la solidarité départementale, pourtant légitime. Apres une telle décision, que vont devenir les retraités de condition modeste qui auraient besoin d’être accueillis dans un établissement où le nouveau seuil est déjà atteint ou dépassé ? Devront-ils être systématiquement réorientés vers des établissements plus éloignés ?

Dans ce dossier, nous assistons en réalité à l’instauration “d’un quota de pauvres”. Et le choix de la droite constitue une nouvelle illustration de son incapacité à assurer d’emblée la solidarité entre les générations, les citoyens ou les territoires de la Côte-d’Or.

Tribune publiée dans l’édition de novembre 2014 de Côte-d’Or Magazine.

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