Gestion de l’eau : le déni de réalité

Gestion de l’eau : le déni de réalité

 

La volonté d’une partie de la classe politique de réintroduire des pesticides hautement toxiques pour l’homme et la biodiversité, la présence de polluants éternels dans les sols, la tromperie de certains industriels sur la qualité réelle de l’eau qu’ils commercialisent, la présentation des normes environnementales essentiellement comme des contraintes plutôt que comme des mesures de protection, autant d’exemples d’atteintes inquiétantes à la santé et aux écosystèmes.

En Côte-d’Or, nos rivières et nos nappes ne font pas exception : 66 % des cours d’eau sont dégradés, un grand nombre des 406 captages exploités présente des signes de dégradation et de pollution, la biodiversité régresse, les écosystèmes s’effondrent, et avec eux, notre avenir commun.

Il est urgent de changer de cap. Réduire l’usage des pesticides et des rejets industriels est une urgence sanitaire, environnementale et sociale. Les alternatives existent, notre Département doit les soutenir davantage, notamment en faisant de la transition agroécologique une priorité.

L’eau n’est pas une ressource inépuisable. Face aux tensions croissantes (sécheresses, inondations…), il est temps d’assumer une politique de sobriété : investir 100 millions d’euros pour puiser de l’eau dans la boucle des Maillys ou à Grosbois, ainsi que la majorité le projette, relève d’une vision court-termiste (qui plus est très coûteuse), alors que la priorité est de repenser nos usages. Réduire le gaspillage et protéger la ressource : c’est l’urgence afin de garantir pour l’avenir un accès équitable à une eau de qualité pour tous.

 

Tribune publiée dans l’édition de juillet-août 2025 du magazine départemental.

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