Fraude au RSA, arrêtez la démagogie

Fraude au RSA, arrêtez la démagogie !

Le département a un rôle central dans les politiques de solidarité envers les plus fragiles, notamment avec la gestion du RSA. En effet, depuis les années 80, la France s’est dotée d’un système de protection sociale qui permet, lorsque la vie nous fait rencontrer des difficultés, de palier temporairement au manque de ressources. Concrètement ce système permet le versement d’un revenu de subsistance de 524€/mois pour une personne seule.

Notre démocratie et notre société doivent se féliciter de l’existence de ce droit social fondamental. Or, ces temps derniers, on entend certaines droites stigmatiser les bénéficiaires des minima sociaux qui ne seraient que des “assistés” et des “fraudeurs”.

En Côte-d’Or, la lutte contre la fraude au RSA est le leitmotiv du Président du Conseil départemental et de sa majorité. A grand coup de communiqués de presse et de déclarations au fil des sessions, ils nous disent que c’est LA priorité. Ils en ont d’ailleurs fait leur principal thème de campagne aux dernières élections.

De quoi s’agit-il ? Depuis 2004, sur 272 dossiers étudiés pour suspicion de fraude, 255 ont fait l’objet d’une plainte : 17 conclus par un arrangement à l’amiable, 28 classés sans suite et 154 ont abouti (chiffres 2014). Soit sur 10 ans, une moyenne de 15 dossiers par an sur près de 15 000 bénéficiaires. De qui se moque-t-on ? Arrêtez la démagogie ! Cessez de faire croire que les plus démunis sont tous des “fraudeurs”. Bien sûr qu’il faut lutter contre la fraude mais arrêtez cette posture politicienne.

Pour contribuer à lutter contre la précarité, nous avons demandé au Conseil départemental de créer des emplois d’avenir, REFUSE,
De surseoir à la suspension des clauses d’insertion dans les marchés publics, ce qui permet aux personnes éloignées de l’emploi de se former et leur donne plus de chance de retrouver du travail, REFUSE.

Plus de 99% des bénéficiaires du RSA veulent travailler. Alors plutôt que de les stigmatiser, le Président du Conseil départemental ferait mieux de les y aider.

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