Emploi : pas d’avenir pour les contrats !
Le mois de mars a été marqué par la visite du président de la République François Hollande en Côte-d’Or. Il a pu à cette occasion rappeler le cap que s’est fixé le gouvernement et les grandes orientations politiques.
François Hollande a fait le choix de Dijon mais aussi de Sombernon, Venarey-les Laumes et Montbard soulignant ainsi, comme dans son discours aux maires et élus du Pays de l’Auxois, présents en nombre, son attachement aux territoires ruraux et sa connaissance profonde de ses problématiques propres. Le prochain acte III de la décentralisation a été au cœur des échanges dans un débat ouvert et sans langue de bois.
A Dijon,une de ses premières étapes l’a conduit à la Maison de l’Emploi et de la Formation pour signer quatre contrats « Emplois d’avenir ». C’est l’occasion de rappeler les termes de notre tribune d’octobre 2012 : c’est 1 jeune sur 4 qui est concerné par le chômage. Et parmi ceux qui ont un emploi, la moitié connait un contrat précaire. Alors oui, il est prioritaire d’ouvrir la porte du travail aux plus jeunes.
Le chef de l’Etat a lancé un appel à la mobilisation de tous : entreprises, collectivités, associations,…. pour l’emploi. Il a réaffirmé que ce dispositif devait être utilisé par toutes les collectivités car l’objectif commun, au-delà des clivages politiques, c’était l’emploi dans notre pays et l’inversion de la courbe du chômage.
Or quelle est la réponse réelle du président du Conseil général de la Côte-d’Or, chantre de la ruralité s’il en est : il a boycotté la réunion à Sombernon et a rejeté le recours au dispositif des contrats d’avenir. Alors que le chef de l’Etat se rend dans sa propre circonscription, il laisse la chaise vide tout en prétendant avoir défendu la représentation des territoires ruraux !
C’est faire preuve une fois de plus, et nous le regrettons, d’un comportement sectaire et anti-républicain. Il a préféré un menu dédicacé à un engagement sérieux auprès des jeunes côte-d’oriens, pour des raisons purement politiciennes.
On ne peut d’un côté dénoncer des changements politiques nécessaires drapé dans la cape du chevalier blanc des territoires ruraux et de l’autre venir à Dijon jouer les midinettes lors d’un « tête-à-tête » et d’un dîner pour en ressortir avec une dédicace ! Il est urgent que l’exécutif départemental revienne à des priorités !
Tribune publiée dans l’édition d’avril 2013