Agir et prévoir
Certes comme le dit souvent le Président du conseil général, nous devons être responsables devant la crise.
Etre responsable c’est voter contre un vœu demandant le respect du droit aux agriculteurs de ressemer leurs propres semences et supprimer une taxe irresponsable ?
Etre responsable c’est vouloir soutenir l’éducation, et diminuer drastiquement le budget destiné aux collèges ?
Etre responsable c’est afficher la sécurité routière comme priorité et baisser à nouveau le budget consacré à l’investissement et à la modernisation des routes ?
Etre responsable c’est vouloir se préoccuper de l’emploi et baisser depuis trois ans le budget aux entreprises de l’économie sociale et solidaire, les obligeant ainsi à licencier ?
Etre responsable enfin c’est désigner des boucs émissaires, les « fraudeurs », et ainsi faire croire que c’est la réponse aux difficultés ?
Vous l’aurez compris la responsabilité, pour nous, c’est de changer l’action politicienne menée au profit du seul Ministre Président. Nous ne cessons pas de lui demander de prendre la mesure des nombreuses difficultés existantes, de regarder l’avenir et d’admettre que les choix effectués par le gouvernement dont il fait partie mènent les collectivités dans le mur et le Conseil général de Côte d’Or n’y échappera pas.
Le budget qui a été présenté aux Côtes d’Oriens durant la session de décembre, est un budget d’austérité et de récession, demandant toujours plus aux partenaires du département avec moins de moyens, pour maintenir tant que faire se peut la solidarité sur notre département, première des compétences d’un département. C’est un budget sans dialogue avec des moyens toujours trop importants donnés à la communication. Le manque de dialogue engage des dépenses que personne ne comprend, par exemple l’achat de clés USB pour chaque élève de 6éme dont beaucoup n’ont pas d’ordinateurs et décidé sans l’aval des principaux de collèges qui ne sont jamais consultés. La communication c’est créer des « labels », par exemple « village côte d’or », qui masquent la baisse des aides réellement disponibles pour les communes ou collectivités.
En réalité l’austérité est bien là et sans vouloir reconnaitre ses erreurs, sans la volonté de concerter, de partager, de construire une politique solidaire, ce projet politique ne vaut rien et nous devions nous y opposer.
Nous agissons pour espérer donner enfin un sens à l’action du conseil général, et nous dénoncerons sans cesse les dérives parce que nous voulons une Côte d’Or solidaire et porteuse d’espoir pour chacun d’entre vous.
Tribune publiée dans le numéro de janvier 2012 de Côte-d’Or Magazine.