Sapeurs-pompiers : donnons-leur les moyens d’agir !

Les évènements climatiques de l’été ont mis en évidence une triste réalité : nos sapeurs-pompiers, volontaires comme professionnels, ne sont pas en mesure de lutter contre de tels incendies, inondations ou tempêtes. Les moyens financiers mis à disposition des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), au niveau national comme départemental, montrent leurs limites.

Au niveau national d’une part, le système de financement des SDIS est obsolète. La répartition des crédits aux départements se fait selon une clé de répartition de la population au 1er janvier… 2002 ! Par ailleurs, les nouveaux risques climatiques ne sont pas pris en compte, ce qui crée un déséquilibre entre les moyens mis à disposition et les besoins, selon les territoires. Le statut des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires ne tient pas compte des risques inhérents à leur activité, de sorte que les moyens humains mis à disposition des SDIS ne sont pas suffisants.

Au niveau départemental d’autre part, nous regrettons que la majorité en Côte-d’Or n’ait pas été à l’écoute de nos interpellations plus tôt. Dès 2015, nous alertions sur la nécessité de réévaluer la contribution versée au SDIS 21. Aujourd’hui, face à l’urgence, le Président du Conseil départemental se trouve contraint au versement d’une subvention “exceptionnelle” alors même que les nouveaux besoins sont liés à des changements systémiques, et ont donc vocation à perdurer. Nous formulons le vœu que le système de financement soit revu en profondeur pour considérer les nouveaux enjeux liés au dérèglement climatique et les nouveaux risques auxquels seront confrontés les sapeurs-pompiers, tant au niveau national que départemental.

 

Tribune publiée dans l’édition d’octobre 2022 du magazine départemental.

Retour en haut