Situation de détresse dans les EHPAD

Situation de détresse dans les EHPAD

A l’appel des syndicats unanimes, les personnels des EHPAD de Côte-d’Or étaient en grève pour dénoncer les conditions de travail dans les établissements. Nous avons apporté notre soutien à ce mouvement.

Comme nous le rappelons inlassablement lors les sessions du Conseil départemental, dans les tribunes publiées dans Côte-d’Or Magazine, les moyens alloués dans les établissements sont insuffisants. Ces manques largement constatés par les personnels et par les résidents entrainent des carences dans l’accompagnement des personnes âgées, et provoque de la souffrance pour les personnels.

Ce mouvement social inédit a permis de mettre en lumière les difficultés du quotidien. Les témoignages recueillis par la presse ou publiés sur les réseaux sociaux doivent alerter tous les responsables publics de la détresse de la situation.

L’État finance la dépendance et les soins dans les EHPAD. Déclarée “grande cause nationale” en 2007, les moyens annoncés font toujours défaut aujourd’hui. Par exemple avec le taux moyen de personnel par résident en EHPAD : l’objectif affiché en 2007 était de 0,8 personnel par résident. 10 ans après, on atteint à peine 0,6 personnel par résident. Nous demandons au gouvernement de répondre à l’appel des personnels et des résidents en donnant les moyens indispensables au bon fonctionnement des établissements.

Quant au Conseil départemental de la Côte-d’Or qui finance l’hébergement, nous demandons, une nouvelle fois, qu’il prenne ses responsabilités. Lors de la dernière session budgétaire, Christophe Avena, membre de la commission des affaires sociales, est intervenu pour demander des moyens supplémentaires. Ce à quoi la Vice-présidente aux actions sociales et intergénérationnelles a répondu : “Ce n’est pas en mettant plus d’ASH (agent de service hospitalier) dans les établissements que nous règlerons le problème”. Et bien si, c’est justement le principal besoin identifié : plus de personnel pour une prise en charge plus digne et plus humaine de nos aînés.

Tribune publiée dans le magazine départemental de mars 2018

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