Sécheresse : mesure d’urgence pour l’agriculture, ce débat mérite plus qu’une session extraordinaire d’une demi-journée !
L’été 2015 aura été marqué par une sécheresse importante qui n’aide pas les agriculteurs déjà touchés par une crise profonde. Nous les avons rencontrés pour échanger sur les mesures à prendre.
Une session extraordinaire du Conseil départemental s’est tenue sur cette question. Il nous a été proposé un plan d’aide qui n’apporte que des petites rustines à une roue déjà bien abîmée. Que de moyens mobilisés et de communication débridée, pour un plan d’aide qui n’apporte pas une remise en cause profonde de notre modèle d’agriculture productiviste, génératrice de mal-être humain, d’exode rural et de dégradation environnementale.
Nous avons proposé des outils adaptés, apportant des débouchés pour les producteurs locaux, permettant d’organiser les filières, de mutualiser les réponses à la commande publique pour répondre à la demande la plus proche. Ces outils permettraient aux producteurs locaux d’accéder aux restaurants scolaires de leur secteur, en mutualisant avec les pôles scolaires, les EHPAD, les hôpitaux et les restaurants d’entreprises. Il s’agit de trouver des réponses adaptées à l’exigence de circuit court et d’approvisionnement local comme le font de nombreuses collectivités (Dijon et l’agglomération) et notamment des Conseils départementaux de gauche comme de droite qui se sont penchés sérieusement et depuis longtemps sur ce dossier (Doubs, Jura, Drôme, etc.)
Nous avons fait des propositions en ce sens au Président du Conseil départemental qui, comme d’habitude avec mépris, autoritarisme et arrogance, ne nous a pas écoutés ni entendus, plus préoccupé par la campagne électorale qu’il mène actuellement.
Parce que nous sommes des élus responsables, nous avons adopté le plan d’urgence même si nous savons qu’il est loin d’être suffisant.