Réseau routier secondaire : des efforts à faire

Pour 2023, la majorité départementale a prévu des crédits ne permettant de renouveler le réseau routier départemental qu’à hauteur de 156 km de couches de roulement au titre du programme principal, qui plus est avec un recours significatif à des procédés techniques assez peu durables, principal motif de l’amendement déposé par notre groupe, visant à porter les crédits de 12 à 17 M€.
L’amendement ayant été rejeté, les crédits votés restent donc insuffisants pour traiter la totalité des 5 674 km du réseau départemental (augmenté récemment de la portion de l’A38 transférée par l’État), à ce rythme, 30 ans seront nécessaires.
La majorité départementale a pour habitude d’attirer l’attention sur quelques chantiers d’importance, comme le contournement de Mirebeau, la rocade de Beaune ou encore, il y a quelques années, la liaison Is/Dijon. Ces opérations de communication ne sauraient cependant masquer que le reste du réseau n’est pas assez entretenu, voire, parfois, laissé à l’abandon. Une réalité qui tranche nettement avec le discours du Président du Conseil départemental, ce dernier se faisant l’avocat du monde rural lorsqu’il est à Paris, oubliant bien vite que ce sont précisément sur les territoires ruraux que cet investissement régulier fait défaut en Côte-d’Or.
Les travaux sur le réseau routier secondaire seraient sans doute l’occasion idéale pour repenser des itinéraires, actualiser ou imaginer de nouvelles connexions intermodales, développer un réseau cyclable non uniquement tourné vers le tourisme… Autant d’actions concrètes susceptibles d’améliorer réellement la vie quotidienne de tous les Côte-d’Oriens.

Tribune publiée dans l’édition de mars 2023 du magazine départemental.

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