Pour une politique de l’eau cohérente !
A la session du 25 novembre, notre groupe n’a pas pris part au vote pour la proposition de stratégie départementale de l’eau.
La production et la distribution d’eau potable sont du ressort des communes et de leurs groupements. Rédiger une stratégie départementale sans concertation préalable avec elles est inconcevable. Nous dénonçons l’absence de travail préparatoire au Conseil départemental. Par le passé, une concertation avait permis des avancées significatives. Tout ce travail est balayé aujourd’hui.
La préservation des ressources et la limitation de l’étalement urbain sont autant de sujets que le département ne prend pas en compte dans sa nouvelle stratégie. Par exemple, la métropole limite la consommation de terres agricoles, sur son territoire et dans le SCOT, et alimente par ailleurs en eau potable plus de 300 000 côte-d’oriens (57% de la population). C’est une stratégie vertueuse pour l’environnement.
Sous la présidence de Louis De Broissia, de multiples études ont été réalisées sur le site des Maillys pour chercher de nouvelles ressources en eau. Le résultat est sans appel : prélever de l’eau aux Maillys entraîne un surcoût de +2,30 €/m3. Aujourd’hui, le Conseil départemental souhaite y lancer des travaux, ce n’est pas sérieux ! Le pouvoir d’achat des côte-d’oriens ne pourra pas supporter cette hausse.
La question de la préservation des ressources et de leur qualité nécessite une approche cohérente. Abandonner des ressources dégradées pour en utiliser d’autres n’est plus envisageable : il faut d’abord les protéger efficacement.
L’eau ne doit être un sujet réduit à des déclarations d’intention ou une nouvelle étape d’une opposition entre le département et la métropole, les mairies et les intercommunalités.
Tribune publiée dans l’édition de janvier 2020 du magazine départemental de la Côte-d’Or.