Non les services publics et les fonctionnaires ne sont pas des « charges » !
Après 85 000 suppressions sous le quinquennat de N. Sarkozy, 120 000 nouvelles suppressions étaient promises par E. Macron : les fonctionnaires et les services publics sont encore présentés comme une charge. Et faire mieux avec moins reste dangereux, à l’heure où les secteurs de la santé ou de la justice sont au bord de l’implosion faute de moyens.
Leur éloignement fait craindre pour la sécurité quand ferment les gendarmeries. On craint pour sa santé quand la maternité ou les urgences ne sont plus là. Leur réduction fait craindre pour l’éducation quand il s’agit d’enseignants. Pour la mobilité quand il s’agit de faire fonctionner des trains, des gares, ou entretenir les routes.
Pour nous, les services publics sont donc des investissements pour l’avenir. Si certains services, comme l’université, ne peuvent pas être partout, c’est beaucoup moins admissible pour des services publics de base : les établissements scolaires, de soin, les gendarmeries, les perceptions, les petites gares, etc…
A l’avenir, l’accès à certains services sera de plus en plus numérique. Et ce développement appelle à rester vigilants aux coûts financiers et humains. Rien ne sert de déshumaniser les relations entre usagers et services. La modernité technologique ne peut devenir un but en soi : c’est un simple instrument, à utiliser avec intelligence.
Selon une formule célèbre, les services publics sont le patrimoine de ceux qui n’en possèdent pas ! Ils attirent avec eux d’autres services au public. A ce titre, ils sont les garants de l’égalité des territoires. La présence locale des services publics doit devenir la priorité d’un aménageur du territoire digne de ce nom.
Tribune publiée dans l’édition de juillet-août 2019 du magazine départemental.