Lutter contre la désertification médicale : des actes !

Le manque de médecins, dans les zones rurales notamment, ne date pas d’hier, mais a trouvé toute son acuité au moment de la crise Covid. Depuis, rien n’a été fait pour améliorer la situation, et régulièrement, le Maire d’une commune alerte sur le départ à la retraite de son médecin, départ qui n’est souvent pas remplacé.

 

Au-delà des conséquences directes du non-remplacement d’un médecin pour les patients, c’est l’ensemble des services en ruralité qui se trouve fragilisé : une commune sans médecin est une commune qui attire moins d’habitants et où pharmacie, cabinet infirmier, écoles et commerces sont à leur tour menacés.

 

Plutôt que de se saisir de la proposition de loi transpartisane pour faciliter l’installation des médecins sur les territoires, le gouvernement répond en déléguant des actes médicaux aux professions paramédicales. Ce n’est pas la solution, pas plus que ne l’est le recours à la télémédecine, qui ne peut remplacer la présence d’un professionnel de médecine générale.

 

Si le gouvernement ne veut pas agir, le Conseil départemental de la Côte-d’Or peut et doit le faire, en apportant des aides à l’installation de nouveaux médecins ou aux remplaçants de médecins déjà installés. D’autres départements le font déjà, à l’image des Vosges, du Puy-de-Dôme ou du Loiret. En Saône-et-Loire, les médecins sont même salariés du Département ! C’est donc non seulement possible, mais nécessaire.

 

En octobre dernier, notre assemblée a voté à l’unanimité une aide en faveur de l’installation des vétérinaires en zones rurales. Il est temps aujourd’hui d’agir également pour la santé des Côte-d’Oriennes et des Côte-d’Oriens.

 

Tribune publiée dans l’édition de mars 2024 du magazine départemental.

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