Lutte contre la pauvreté : moins de communication, plus d’action !

Alors que la généralisation de l’expérimentation France Travail entre en vigueur en France au 1 er janvier, les paroles du Président Sauvadet («la vie des gens ne se décide pas sur un tableau excel») revêtent une signification toute particulière. Car si la communication de la majorité annonce en grande pompe le retour à l’emploi de 900 bénéficiaires du RSA, elle tend surtout à masquer une réalité tout autre : notre département compte 700 bénéficiaires du RSA de plus entre septembre 2023 et octobre 2024 (top 10 national de la plus forte augmentation). Un résultat en totale contradiction avec la baisse annoncée des crédits dédiés à l’insertion lors du débat budgétaire, alors que la généralisation de l’accompagnement renforcé des bénéficiaires du RSA demandera des moyens humains importants. Rappelons que 11,5 % des Côte-d’Oriens vivent sous le seuil de pauvreté (1 206 € pour une personne seule), un taux certes inférieur à la moyenne nationale (14,4 %), mais qui fait apparaître de fortes disparités : des quartiers prioritaires de la ville et certaines zones rurales très pauvres, et d’autres secteurs très riches. Dans un contexte économique où les défaillances d’entreprises font peser un risque de précarité sur nombre de nos concitoyens (PPG à Genlis, Valti à Montbard, Tetrapak à Longvic pour ne reprendre que l’actualité), il est crucial d’investir dans des politiques publiques de prévention efficaces. Un accompagnement renforcé et adapté vers l’emploi, premier levier dans la lutte contre la pauvreté en est l’exemple concret. Encore faut-il s’en donner les moyens…

Tribune publiée dans l’édition de mars 2025 du magazine départemental.

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