L’égalité femmes-hommes n’est pas un sujet accessoire

L’égalité femmes-hommes n’est pas un sujet accessoire

Le président du Conseil départemental a opportunément choisi la session du 8 mars, date de la Journée Internationale des Droits des Femmes, pour présenter un rapport sur l’engagement du département contre la précarité des femmes.

Ce rapport, qui souligne fort à propos l’impact spécifique de la crise sanitaire pour les femmes, est pourtant constitué pour majeure partie d’un état des lieux des actions déjà menées et ne parvient pas à masquer l’évidence : le faible nombre comme le manque d’ambition des nouvelles mesures proposées, qui se limitent à l’augmentation de quelques subventions aux associations venant en aide aux femmes, pour un total plutôt dérisoire de 13 500 €.

La précarité des femmes est étroitement liée à l’inégalité femmes-hommes, cependant le Conseil départemental de Côte-d’Or n’investit pas dans les actions nécessaires à l’évolution des mentalités (auprès des jeunes notamment). Plus encore, nous constatons une certaine désinvolture dans les actes comme dans les propos. Ainsi nous avions proposé, dès décembre, la mise en place de distributeurs de protections hygiéniques dans les collèges, afin de lutter contre la précarité menstruelle : malgré l’engagement du président à créer une commission de travail sur le sujet, rien n’a été fait.

De même, la différence de subvention entre les DFCO masculin et féminin (respectivement 150 000 et 50 000 €) et le refus de rééquilibrage que le président nous a opposé, au motif des difficultés de classement du club masculin, non seulement ne sauraient être recevables, mais témoignent de la persistance d’une pensée sexiste, au sein d’une majorité pour laquelle la lutte contre les stéréotypes, la promotion de l’autonomie et de l’égalité restent de toute évidence accessoires.

Tribune publiée dans l’édition de mai 2021 du magazine départemental.

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