La prévention spécialisée fragilisée brutalement !

La prévention spécialisée fragilisée brutalement !

A l’occasion de la dernière Assemblée départementale de décembre 2014, la majorité UMP-UDI a décidé, sans aucune concertation avec les acteurs, de réduire le financement pour la prévention spécialisée.

De quoi s’agit-il ? De financer la présence dans les quartiers, les cages d’escaliers, etc, d’éducateurs qui constituent souvent la dernière référence sociale pour des jeunes confrontés aux risques d’une désocialisation dévastatrice.

En Côte-d’Or sont concernés les quartiers urbains de Dijon, Chenôve, Longvic, Quetigny et Talant qui concentrent les populations les plus fragiles et où la virulence de la crise fragilise les relations sociales et familiales.

C’est une nouvelle décision injuste et inefficace que la droite départementale a donc prise en faisant des économies sur le dos des plus fragiles.

Le motif invoqué -la prévention spécialisée serait une compétence plus communale que départementale- est tout simplement absurde. Partout en France où il existe des liens entre communes et département et dans plusieurs autres départements, la réflexion sur les objectifs et les moyens des services de prévention spécialisée est ouverte face à la montée des risques. Pour autant, une réflexion ouverte, cela se fait en mettant autour de la table tous les acteurs concernés : département, communes, associations,…

Qu’en a-t-il été en Côte-d’Or ? La décision est intervenue brutalement alors que le Président du Conseil général n’a jamais réuni le comité de pilotage prévu conventionnellement…

En décidant seule de diminuer les moyens du département pour la prévention spécialisée, la droite a donc choisi de mettre devant le fait accompli ses partenaires : les associations en premier lieu, les communes ensuite, appelées à contribuer plus pour maintenir les activités comme si ces communes n’étaient subitement plus en Côte-d’Or.

Nous dénonçons cette méthode. Et une fois de plus, contrairement aux discours, nous constatons qu’elle choisit de se désengager du coeur des solidarités sociales alors que cette action profite aux plus fragiles des habitants de notre département.

Nous le savions déjà et ça se confirme : le Président du Conseil général n’aime pas les quartiers populaires.

Tribune publiée dans l’édition de janvier 2015.

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