Des moyens supplémentaires pour nos pompiers

Alors que chaque nouvelle année devient la plus chaude jamais enregistrée, avec son lot de nouvelles catastrophes naturelles (récemment les tempêtes Ciaran et Domingos), les sapeurs-pompiers sont en première ligne et avec eux les Départements qui en ont la Présidence et en financent une majeure partie des dépenses, avec les communes ou intercommunalités.

Ce financement doit être révisé pour permettre de protéger efficacement contre ces évènements climatiques récurrents d’une part, et pour gérer l’augmentation de l’activité liée au vieillissement de la population d’autre part.

Déjà en 2022, les Départements tiraient la sonnette d’alarme sur l’insuffisance des moyens mis à leur disposition pour financer les nouveaux investissements nécessaires. Un rapport pour soutenir des propositions d’évolution du système de financement était rendu au gouvernement, sans qu’il soit pris en compte, ou très partiellement.

M. Kléber Mesquida, Président de l’Hérault, département qui fut durement touché par les évènements climatiques depuis de nombreuses années, proposait alors que les assureurs privés soient mis à contribution pour prendre en compte le “coût du sauvé”, c’est-à-dire les dépenses évitées par les assureurs -privés- grâce à l’action -publique- des sapeurs-pompiers.

Aujourd’hui, les rapports demandés par le gouvernement et le chef de l’État soutiennent cette proposition, mais pour autant rien n’est annoncé ou prévu en ce sens au projet de loi de finances 2024. De tout bord, les positions convergent : il y a urgence à réviser le système de financement des SDIS pour ne pas laisser nos sapeurs-pompiers démunis face aux nouveaux risques qu’ils affrontent.

Tribune publiée dans l’édition de décembre 2023 du magazine départemental.

Retour en haut