Budget 2013 : à l’heure du verrouillage et du saupoudrage
La session budgétaire du Conseil général s’est terminée sur une décision essentielle : le transfert intégral des compétences du Conseil général à la Commission permanente.
De sorte que dès 2013, les commissions de travail verront leurs activités réduites aux seuls dossiers présentés en session. Les rapports examinés en commission permanente seront communiqués dans des délais insuffisants à un travail préparatoire et examinés sans débat public : c’est un véritable verrouillage qui est mis en place.
Dans la droite ligne de cette première décision, la majorité UMP-NC-UDI a également décidé :
- de cesser de financer la construction de logement PLA-i sur les 22 communes du Grand Dijon…
- de baisser de 40 % les aides aux communes pour leurs travaux d’eau et d’assainissement ;
- de ne plus aider les communes de plus de 14000 habitants (Dijon, Beaune et Chenove) pour leurs travaux de voirie communale…
- de renouveler pour la troisième fois en deux semaines un geste « exceptionnel » au bénéfice de la seule commune de Salives ;
- de diviser par deux les crédits pour le renouvellement des couches de roulement des routes départementales (de 13 M€ au BP 2012 à 7 M€ au BP 2013) ;
- de baisser de près 10% les crédits pour la viabilité hivernale ;
- de supprimer plusieurs dizaines de places pour l’accueil des enfants à protéger
- de baisser les subventions aux associations dans le domaine de l’enseignement…
Le tout en se plaignant que le gouvernement propose d’augmenter le RSA… Au lieu de faire des économies là où elles sont pourtant évidentes (dans les frais de communication et de réception, dans des subventions pour des pratiques ou des projets sans intérêt départemental avéré,…), la majorité départementale a donc choisi de diminuer l’intervention du Conseil général dans ses propres compétences(dans les domaines des solidarités, de l’éducation et des routes). Au final le budget 2013 est un budget conservateur, teinté de clientélisme, sans priorité forte et structurante pour les années à venir.
Quant à la laïcité, nous défendons une laïcité active et non-instrumentalisée ! L’argent public doit aller au public en priorité, dans les domaines de l’enseignement, de la culture, comme de la protection de l’enfance. A l’opposé donc des choix de la majorité départementale qui se sert du Conseil général pour faire plus que ce que la loi impose pour les collèges privés par exemple.
A l’occasion de ce début d’année 2013, nous vous présentons nos vœux, pour un département plus dynamique, plus ouvert et plus solidaire.
Tribune publiée dans l’édition de janvier/février 2013.