La protection de l'enfance… en danger

La protection de l’enfance… en danger

Suite à la diffusion d’un reportage télévisé sur M6 dénonçant des manquements graves dans la protection de l’enfance en Côte-d’Or, nous avons demandé la tenue d’une session extraordinaire. Cette session, normalement publique et retransmise en direct, ce qui n’a pas été le cas, s’est tenue le lundi 3 février.

Après avoir fermé unilatéralement le service de Prévention spécialisée, l’instauration des Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens (CPOM) avec les associations de protection de l’enfance n’a fait que diminuer les crédits dédiés. Comment le Conseil départemental peut-il assumer convenablement la protection de l’enfance en asséchant les moyens financiers des associations ?

Par ailleurs, la baisse du nombre de mesures en milieu ouvert financées (800 en 2011 à 730 en 2019) implique un allongement des délais de mise en oeuvre au cours de laquelle la situation de l’enfant se dégrade. Au 31 janvier 2020, 188 enfants étaient en liste d’attente. Pourquoi autant d’enfants en attente ?

Pourquoi le Conseil départemental a supprimé les éducateurs « fil rouge » qui assuraient le suivi individuel des enfants en établissement ou en famille d’accueil ? Le nombre de contrats jeune majeur signés en Côte-d’Or est passé de 170 en 2013 à 81 en 2017. Pourquoi cette baisse si importante ?

Enfin, les contrôles des établissements se sont avérés défaillants. Aussi, nous avons demandé au Président de nous donner des précisions sur le nombre de contrôles effectués dans ces établissements.

A toutes ces légitimes questions, le Président nous a répondu que tout allait bien en Côte-d’Or ! Ce n’est hélas pas ce que disent les très nombreux témoignages que nous avons recueillis…

Tribune publiée dans l’édition de mars 2020 du magazine départemental.

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