Cantines scolaires : les prix montent, la fréquentation baisse

Avertissement aux lecteurs. Pour ce numéro d’avril 2020, le magazine départemental est uniquement numérique. La tribune de notre groupe y est publiée comme elle nous a été demandée début mars dernier, avant le confinement instauré pour lutter contre la pandémie de Covid-19.


Cantines scolaires : les prix montent, la fréquentation baisse

En session de février 2020, la majorité a décidé une nouvelle augmentation du tarif de la restauration scolaire des collèges. Elle s’ajoute à l’augmentation décidée lors du passage à la tarification unique en avril 2019 : elle était passée de 3,27€ (prix au forfait) à 3,70€ (prix à la prestation). En février 2020, nouvelle hausse de 3,70 à 3,74 €. Soit + 65 € en deux ans (+ 14 %) pour 139 repas par an !!

L’abandon de la facturation au forfait a entrainé, entre septembre 2019 et juillet 2020, une baisse de la fréquentation dans 14 des 47 collèges ! Malgré nos questions, aucune explication n’a été donnée à ce constat, qui mériterait pourtant d’être précisé, autant que l’augmentation constatée dans seulement 8 collèges. Lesquels ? Où ? Quels élèves ? La droite est toujours prompte à décider de faire payer, sans autre information.

Nous avons voté contre cette nouvelle augmentation comme l’année dernière. En effet, nous défendons qu’il est plus juste d’appliquer une
tarification proportionnée aux facultés contributives des parents. Depuis, la commission des lois de l’Assemblée nationale a proposé qu’au moins 3 tranches soient créées dans toutes les restaurations scolaires des collectivités de France, en fixant deux critères : les familles aux revenus les plus élevés auraient à payer le prix de revient complet du repas, les familles aux revenus les plus faibles, moins d’un euro par repas !

Enfin, concernant la part de produits locaux de qualité dans la fabrication de ces repas, la majorité se réjouit d’atteindre seulement 22,16 % en 2020. Nous défendons de soutenir un effort plus volontariste pour porter à au moins 50% cette part, dont 20% de bio, comme c’est l’objectif prévu par la loi pour 2022.

Tribune publiée dans le numéro d’avril 2020 du magazine départemental de la Côte-d’Or
Image par Matthias Böckel de Pixabay

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