Aider les personnes âgées dépendantes et leurs aidants : la priorité
La population vieillit. Les personnes de 60 ans et plus sont aujourd’hui 15 millions en France. Celles de plus de 85 ans sont 1,4 millions et vont presque quadrupler d’ici 2050 à 4,8 millions.
Grâce aux progrès de la médecine on vit plus longtemps, mais également plus dépendant. La France n’a pas fait le choix d’investir massivement dans le maintien à domicile contrairement à ce qui est fait dans d’autres pays, au Québec notamment. En effet, le coût de prise en charge d’une personne âgée dépendante à domicile est bien moins élevé qu’un accueil en établissement. Pourquoi ? Parce que ce sont essentiellement les aidants qui s’occupent gratuitement de la personnes âgée pour tous les gestes de la vie quotidienne, nuit et jour.
La souffrance des aidants doit être prise en compte. Pour cela, il faut mettre en place une véritable politique dans leur direction. Il faut soulager les aidants qui sont sollicités 24h/24 jusqu’à l’épuisement physique et psychologique. Il faut donner des moyens pour accompagner médicalement et humainement les personnes âgées dépendantes.
Le gouvernement précédent a créé le droit au répit pour les aidants. C’est une avancée mais cela n’est pas suffisant. Il est indispensable que l’État et le Département, qui ont cette compétence, mettent en place les moyens pour un accompagnement des personnes âgées dépendantes digne de ce nom.
L’État peut augmenter les crédits par une plus juste redistribution des richesses et une vraie justice fiscale. Le Conseil départemental doit recentrer ses aides financières en direction des personnes âgées dépendantes et arrêter de subventionner les actions qui ne sont pas de ses compétences obligatoires.
Aider les personnes âgées dépendantes et leurs aidants : la priorité.
Tribune publiée dans l’édition spéciale Salon des séniors 2019 de Cote-d’Or le Mag’