
Aides à domicile : pour une véritable reconnaissance de ces métiers essentiels
Chaque jour, auxiliaires de vie, aides à domicile et accompagnants sociaux assurent le maintien à
domicile de nos aînés et personnes en perte d’autonomie.
Colonne vertébrale de notre solidarité, ces métiers essentiels viennent pourtant d’être dévalorisés
par le rejet gouvernemental de l’avenant 68, qui prévoyait une modeste revalorisation salariale.
Une décision incompréhensible qui nie leur utilité et fragilise encore un secteur déjà en tension.
Les départements, financeurs et organisateurs de l’aide à domicile, portent une responsabilité
directe.
Pourtant, l’Association des départements de France, présidée par François Sauvadet, choisit
le silence ou l’accompagnement de ces reculs. Sans moyens humains et financiers, le « bien vieillir
chez soi » restera un slogan creux.
Les conséquences sont lourdes : perte de pouvoir d’achat des salariés, épuisement professionnel,
difficultés de recrutement, mais aussi isolement accru des personnes dépendantes. Le risque est
celui d’une rupture du pacte social et d’un renforcement du sentiment d’abandon.
Trois mesures prioritaires s’imposent aux Départements : une meilleure rémunération, une politique
tarifaire ambitieuse pour financer dignement les services, et une stratégie globale de valorisation des
métiers (formation, déplacements, conditions de travail).
Il s’agit d’une question de dignité : celle des salariés comme des personnes accompagnées. Nous
appelons donc à un sursaut collectif pour défendre ces professions vitales et préserver la solidarité
envers les plus fragiles.