Refus des départements de droite de verser la revalorisation du RSA : un chantage à la misère

Refus des départements de droite de verser la revalorisation du RSA : un chantage à la misère 

Alors que 72 présidents de départements dirigés par la droite et le centre, dont la Côte-d’Or, refusent d’appliquer la revalorisation de 1,7% du RSA, nous nous élevons contre cette
nouvelle méthode de pression sur le Gouvernement, qui s’apparente à un chantage à la misère.

Si nous partageons le constat que le modèle de financement des départements est inadapté aux dépenses auxquelles ils doivent faire face et que nombre d’entre eux sont en grande difficulté financière, il nous est insupportable de voir les plus précaires pris en otage en
raison de discordes budgétaires.

Rappelons que le RSA est une prestation sociale assortie de droits mais aussi de devoirs, associée à un accompagnement vers l’emploi pour ceux qui le peuvent.
Sa hausse, automatique et prévue par la loi, est directement liée à l’augmentation des prix ; il ne s’agit pas d’une hausse exceptionnelle décidée unilatéralement que les élus départementaux auraient découvert par hasard.

Elle représente 10,81€ pour une personne seule, plaçant le RSA à 646,52€ par mois, un revenu minimum qui permet à ses bénéficiaires de subvenir à leurs besoins essentiels, comme se nourrir et se loger.

Comment peut-on encore croire, dans ces conditions, le double discours tenu notamment en Côte-d’Or, vantant des politiques sociales ambitieuses qui promettent de ne laisser personne au bord du chemin, alors qu’il est décidé d’enlever 10€ à ceux qui n’ont rien ?
Que penser de ceux-là même qui nous promettent d’accompagner les bénéficiaires du RSA vers l’emploi, alors qu’ils n’y mettent pas les moyens et optent pour une « sanction-remobilisation » ?

Faisons au contraire le pari de lutter contre la pauvreté : au-delà du principe de solidarité qui est fondamental dans notre République, cette lutte rapporte plus qu’elle ne coûte et s’avère un facteur d’économie et de cohésion sociale (contributions sociales supplémentaires, baisse des coûts pour la santé, l’éducation…) précieux dans l’époque que nous traversons.

Christophe AVENA,
Conseiller départemental de Dijon 5
Président du groupe Côte-d’Or Terres d’Avenir

Céline TONOT,
Conseillère départementale de Longvic/Gevrey
Vice-Présidente du groupe Côte-d’Or Terres d’Avenir

 

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