Suite aux manifestations des agriculteurs début 2024, le Gouvernement a remis en cause certaines normes environnementales, au détriment de la santé des Français et de la biodiversité. Alors que le climat se détériore à une vitesse inédite et que les polluants sont plus présents que jamais dans notre environnement, il est pourtant nécessaire de soutenir un modèle vertueux et de ne pas le sacrifier au nom de la compétitivité.
Sous couvert du rejet légitime de l’accord de libre-échange du Mercosur, certains syndicats glissent désormais dangereusement vers une nouvelle remise en cause des normes environnementales, soutenus par une partie de la classe politique. Or ré-autoriser certains pesticides sert prioritairement aux bénéfices de productivité immédiats, redistribués en majorité aux agro-industriels, sans considération de l’impact sur l’avenir, au détriment de la biodiversité, de la santé des consommateurs et des agriculteurs eux-mêmes.
Notre groupe aussi veut défendre la ruralité et l’agriculture, sans ignorer la diversité des pratiques et les inégalités profondes entre les différents modèles économiques de production, notamment entre les productivistes (grands utilisateurs de produits polluants) et ceux qui s’évertuent à adopter des pratiques plus durables.
La marque “100 % Côte-d’Or”, promue par une communication coûteuse, relève du marketing territorial sans distinction. Selon nous, elle devrait favoriser les nouveaux modes de production durables, et la consommation locale et bio, avant de valoriser les pratiques productivistes.
Tribune publiée dans l’édition de janvier-février 2025 du magazine départemental.