Le 18 février dernier, le Premier Ministre a annoncé une revalorisation des salaires des personnels du milieu médico-social de 183 € nets mensuels. Nous saluons cette mesure qui était devenue d’autant plus nécessaire, après que le Ségur de la santé eut oublié tout un pan de ces professions, pourtant en première ligne dans la lutte contre le Covid, et qui souffrent d’un manque cruel d’attractivité.
François Sauvadet, en sa qualité de Président de l’assemblée des départements de France, a lui aussi salué cette décision du gouvernement, rappelant par là même qu’en Côte-d’Or, plus de 400 postes n’étaient pas pourvus dans le domaine médico-social. Nous nous questionnons cependant sur les raisons qui avaient conduit le Président du département de la Côte-d’Or à refuser toutes les propositions faites par le groupe des Forces de progrès, puis Côte-d’Or terres d’avenir, visant à soutenir les professionnels du milieu, propositions de revalorisations salariales bien sûr, mais également d’amélioration des conditions de travail.
Turn-over, tensions sur les moyens, réorganisations de services, nous avions alerté sur la précarisation de ces professions, qui risquait de conduire à un manque de candidatures ; une fin de non-recevoir avait alors été opposée à chacune de nos propositions, au motif que les départements n’étaient pas compétents ou n’avaient pas à financer ce type de mesures.
Il est toujours étonnant de constater que François Sauvadet est plus prompt à agir en dehors du domaine de compétences dévolu par la loi à la collectivité qu’il dirige, plutôt que dans celui qui est le cœur d’action des départements : les solidarités humaines et sociales.
Tribune publiée dans le magazine départemental d’avril 2022.