Assurance chômage : stop à la précarité !

Après avoir été reportée plusieurs fois, du fait de la crise sanitaire notamment, la réforme de l’assurance chômage souhaitée par Emmanuel Macron et sa majorité est finalement entrée en vigueur le 1er octobre dernier. Les conséquences de cette réforme sont immédiates : avec le nouveau mode de calcul de l’indemnisation des demandeurs
d’emploi, personne ne ressort gagnant. L’étude d’impact fournie par l’Unédic révèle même que près de la moitié des demandeurs d’emploi devrait voir baisser son indemnité journalière de 24 % en moyenne.

La réforme, qui avait été présentée comme une manière de lutter contre la précarité et la multiplication des contrats courts, se révèle en fait être un nouvel outil d’appauvrissement
et de précarisation des plus fragiles. Alors que la crise économique et sociale est toujours d’actualité, nous ne pouvons pas accepter que les plus précaires soient encore pointés du doigt et sanctionnés. D’autant que les mesures qui concernent les entreprises, avec un système de bonus/malus sanctionnant celles qui abuseraient des contrats courts, n’entreront en vigueur qu’en 2022 !

Nous avions alerté le Président du Conseil départemental, dès le mois d’avril dernier, sur l’injustice de cette réforme, et sur le risque qu’elle faisait peser sur les finances des Conseils
départementaux en entraînant un recours accru au RSA. Le vœu avait alors été rejeté par la majorité départementale.

Nous relançons cette alerte et appelons le gouvernement à retirer sa réforme, à repenser un système plus juste qui sanctionne les entreprises qui participent à la précarisation des salariés et non les demandeurs d’emploi qui la subissent.

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